Ce week-end le rendez-vous pour la troisième manche de la Coupe du Monde était fixé à Méribel, une station dans le département de la Savoie en région Rhônes-Alpes. Des zones bien placées sous le soleil et une super ambiance animée par un speaker et suivie – puis retransmise – à la télévision.
Tout y était pour bien faire, mon état de forme et ma préparation également. La semaine ayant précédé cet évènement, j’ai subi de la casse sur mon matériel qui m’a obligé de changer de vélo pour cette occasion. J’ai passé tous les jours de la semaine à peaufiner les réglages sur ce vélo qui devait me tenir compagnie pendant une grosse semaine.
Les quarts de finale du jeudi se passent très bien. Bonnes sensations sur le deuxième vélo. Dans les zones, de l’aisance même. Je fais un bon premier tour et améliore encore au second. Je me qualifie pour les demi-finales du lendemain avec une bonne septième place, confiant et d’attaque pour le lendemain.
Le lendemain, dès l’échauffement, je rencontre des problèmes mécaniques au départ des demi-finales. Mon frein arrière lâche souvent et ne me met pas vraiment en confiance. Au départ des demi-finales je pars dans la première zone, la plus facile. La zone se passe bien malgré que je sens que mon vélo ne tient pas la route. Sur chaque mouvement, plus de repères, pas de frein arrière, et le frein avant commence à faire des siennes également, comme si cela ne suffisait pas. Dans ces circonstances, il faut bien faire avec et continuer au mieux. Malheureusement cela s’empire après chaque zones et je ne sais plus quoi faire. Plus je progresse dans les zones, plus je perds confiance en mon matériel et moins j’ai la tête à ma compétition.
Malgré de très bons passages et enchaînements qui montrent bien que je tiens le rythme des demi-finales, les zones s’enchaînent avec la sensation insupportable de subir les évènements. Je termine à la 23ème place de cette Coupe du Monde. Bien que deuxième suisse, je suis déçu de ne pas avoir pu tester ma progression et donner tout ce que j’avais ce jour-là. Mais ce sont des choses qui arrivent et ce n’est que partie remise.
La bonne nouvelle est que je suis qualifié pour les Championnats du Monde à Lillehammer en Norvège. Nous partons la semaine prochaine avec toute l’équipe suisse. Rendez-vous que j’attends vraiment avec impatience et que je prépare depuis longtemps. Je me réjoui déjà de rouler ces prochains jours en pensant à ces mondiaux en Norvège, pays que je connais bien et que j’adore.
Le nouveau vélo est déjà prêt, mon corps aussi, ma tête a juste besoin de quelques jours pour se remettre en confiance… mais ça va batailler sec !